Allez, aujourd'hui défi: je vais devant vos yeux ébahis écouter l'intégralité d'un album des Turtles. Celui où ils font des reprises assez atroces de Bob Dylan,notamment. Avoue, en voyant ça, tu es comme moi partagé entre un frisson d'horreur, une furieuse envie de rire et celle de lui retirer le platane qu'il a dans le postérieur. Bref, après cette entrée en matière assez sportive, je me jette à l'eau: je vais écouter, comme promis, l'INTEGRALITE de cet album.
(15 minutes plus tard- mon dieu ça y est, on passe aux ellipses)
Bordel, je viens de recevoir un signe divin. Deezer veut pas fonctionner: le ciel m'a dit « N'écoute pas les Turtles ma fille » ( à imaginer avec une voix caverneuse et une tête qui ressemble à celle de Morgan Freeman)
Pas grave, je vais vous parler d'un truc bien en échange. Petits chanceux.
Un des bouquins qui rentre facile dans mon top 5 serait certainement Demande à la poussière de John Fante. L'histoire d'un écrivain raté, puceau, paumé, pauvre. Un mec un peu à la Martin Eden, le côté nautique en moins. (encore que)
Fante. Ce mec a quand même le talent d'écrire des choses assez magnifiques, avec des mots ordinaires. Tu vois, le genre de mec énervant qui utilise le bon mot au bon moment. Pendant des pages tu supportes son style acéré, tu fermes ta gueule et tu lis, et là tu tombes sur une petite phrase, un mot, ou même une virgule qui fait que tout ça devient exceptionnel. Une fulgurance, comme dirait ma maman.
Fante, le mec qui sait décrire les névroses sans jamais les décrire vraiment. Le mec qui prend ce qu'il y a eu dans ta tête à un moment de ta vie, et qui en fait une phrase, qui te fait dire « Putain, ce mec écrit vraiment bien ».
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