HUMBERT

Hasty, Uneasy Music (+ Fashion) and a Bunch of Eclectic Roaring Thoughts.

dimanche 25 juillet 2010

I used to write, I used to sleep at night, before the flashing lights settled deep in my brain.




Bon, J'ai écouté The Suburbs, et je suis tombée amoureuse pour la seconde fois de ma vie.
Je vis presque au mot près We used to wait , et j'aime aussi Ready to Start, mais c'est sans doute parce que ce sont les premières que j'ai trouvées, ou plutôt qu'on m'a filées, je suis plutôt flemmasse niveau recherche de leaks etc. Les paroles sont simplement fabuleuses (cf. '' You say we can still be friends, If I was scared, I would, and if I was bored, you know I would, and if I was yours, but I'm not '').
Vous avez ordre de suivre les liens en question.

J'écoute cet album en boucle, mes voisins l'écoutent en boucle, mes colocs l'écoutent en boucle et même le boulanger en bas de chez moi, qui fait les meilleurs cinnamon rolls de la terre. J'ai l'impression que cet album devient la bande son de ma nouvelle vie à New-York.
A propos de cette vie, mon stage est génial - J'ai joué les cerbères de la mode aujourd'hui, me suis baladée avec un badge All access autour du cou toute la journée, non sans éprouver un peu d'auto-suffisance. Mes colocs sont les plus cools de la terre, ils sont tatoués, underage, ont des vies sentimentales pourries, sont végétaliens et aiment les Smiths. Ils n'attendaient que moi.
Je deviens une sorte d'hyperactive. Cela fait déjà trois semaines que je suis ici. Comme si j'y avais toujours vécu, j'appartiens aux lieux, à la ville. Il s'est passé plus de choses en trois semaines, qu'en trois mois et j'ai même eu le droit à un face à face avec un rat
.

lundi 28 juin 2010

Kappauf, priez pour nous.




Lundi, 11h, retour à Paris. J'ai enfin '' le droit '' de lire des magazines, et non des cours de séminaires débiles. Il fait beau, contente. Cela ne va pas durer. J'achète Citizen K (et j'ai eu la bonne idée de prendre Le Monde aussi). Je suis toujours autant amusée par les pages avec les squelettes en guise de mannequin, et les montages photo. Puis, arrive L'Article. '' Scénario Scientologue, Un DVD didactique qui ouvre les portes de la dianétique ''.


Déjà que ce magazine, bien que ses séries mode soient de qualité et les articles sur l'architecture passionnants, lorgnait légèrement, et un peu trop à mon goût, du côté de '' Kappauf rédac chef, ma vie, mon œuvre ''.
Kappauf à Cannes, Kappauf perd du poids, Kappauf se refait les lèvres, Kappauf ressemble à une meuf.

Le coup de la scientologie, la rubrique '' culte '', je ne m'y attendais pas, mais alors vraiment pas.

Au départ, je pensais à un article type GQ/Technickart, en mode '' j'ai testé ces bouffons de scientologue, et c'est vraiment nul ''. Que nenni. L'article commence par une interrogation : '' Pourquoi tant de haine ? '' et s'achève par '' Allez, un petit effort citoyen, pour avoir la foi ! '', suivi de l'adresse du site internet, plus les références du DVD fraîchement sorti par les fanatiques de Ron Hubbard.

Culte, Culture, Mode ne devraient pas tellement être mêlés de la sorte, parce qu'ils n'ont tout simplement rien à voir, hormis les quelques ponctuelles tentatives d'instaurer un jeu d'influence d'une sphère sur l'autre, et le résultat est peu probant : tout le monde sait que Paco Rabanne n'est pas seul dans sa tête, il est bien mignon, mais mais nous avons tous survécu à l'an 2000 et aucune station spatiale ne nous est tombée sur la tête.

La question que je me pose ainsi est la suivante : Est-il normal d'encourager son lectorat à rejoindre les rangs de la scientologie ?

dimanche 27 juin 2010

The king of face dropping

Terriblement prévisible, mais je suis obligée de le noter : Cela fait un peu plus d'un an que Michael Jackson est mort, et comme prévu, nous avons le droit à tous ces pseudo documentaires sur '' Ô combien ce pauvre MJ était malheureux '' '' Ô combien il était gentil '' '' Ô combien il a été traîné dans la boue/exploité/ maltraité par son papa/ bizarre quand même ''. BREF.

Ce matin, il y avait une rétrospective des clips du King of Pop, évidemment Thriller, Black or White etc.
Les plus intéressants de ses clips ne sont pas ceux faits d'images de pauvres enfants mourant de faim, ou encore ses clips où il se balade avec l'air triste dans les rues d'une ville/sur la scène d'un théâtre/ quelconque (Cf. Man in the Mirror, ou You are not alone).
Non, ses meilleurs clips se classent dans trois catégories.

1 : Période Off The Wall, Ambiance stroboscopes, paillettes fond vert et nœuds papillon oversize.

Off The Wall est le premier '' véritable '' album solo de Michael (même s'il en a sorti 4 avant), et sa première collaboration avec Quincy Jones le Grand. A mes yeux, c'est l'album de l'indépendance pour le petit Michael qui n'a que 20 ans, et pour le premier single/clip Don't Stop 'Til You Get Enough, il n'ose pas tellement au niveau du vestiaire, mais se permet quand même un superbe nœud papillon, et introduit doucement ce qui sera le pantalon un peu court avec la chaussette blanche.


Le second single de Off The Wall est Rock with You, et évidemment, il a aussi sorti un clip. Cette fois, il ne se contente pas de s'éclater avec le fond vert. Il OSE.
Michael nous sort un ensemble entièrement pailleté. Il brille de la tête aux pieds, et surtout des pieds, car il a les bottes les plus spectaculaires de la terre, évidemment mises en valeur par la lumière verte. Je soupçonne Usher de s'en être grassement inspiré pour le clip de Yeah.

2 : Période Thriller aka Clip vidéo-court métrage aka Video killed the radio star.

Thriller, 1984. Je ne vais pas répéter ce qui se sait, Thriller dure 14 mn, c'est un court-métrage, la chorégraphie est hypnotisante, sa veste en cuir rouge est plus que désirable. Ce clip marque le début de l'ère MTV, mais c'est aussi une introduction à la période " 3 '' celle du name/face dropping, car il s'essaie à son premier name-dropping, en y posant la voix de Vincent Price.
Vincent Price, celui qui annonce '' The Thrilleeeeer '' au début, et qui rit à la fin. Vincent Price, le roi du film d'épouvante des 50-60's, c'était lui, dans l'Homme au masque de cire, par exemple. Pas la peine d'illustrer le clip de Thriller, ce serait presque insultant de le mettre, sachant que même les prisonniers philippins le connaissent et en font de remake dans la cour. Avec le travelo de la prison dans le rôle de la fille.


Toujours sur l'album Thriller, il y a le clip assez fou de Beat it. En fait, je le trouve fou parce qu'il colle bien à cette chanson qui arrive à me motiver. They'll kick you, they beat you and they tell you it's fair so beat it. Puis, visuellement, le schéma West Side Story est assez sympathique, sans oublier LE solo de Van Halen. Le solo qui me donne envie de me jeter par terre, d'abîmer mes collants et mes genoux (5 paires au compteur). Dernière chose : son petit Tee-shirt blanc avec un clavier et des notes de musique est trop mignon.



3 : Période Face Dropping (until I drop, et que je ne devienne une chose étrange dépourvue de nez, servant de la soupe sentimentalo-musicale).

Ca a bien commencé par Thriller, avec la voix de Vincent Price, et ce face/name dropping se confirme avec l'album BAD, et le clip du single éponyme, 18 minutes tout simplement réalisées par Martin Scoresese. Largement inspiré de West Side Story encore une fois, on y voit le MJ devenir méchant, tout simplement, avec les autres jeunes qui foutent la merde avec lui dans le métro New-Yorkais.
Ok, Bad, c'est du simple name dropping. Michael Jackson atteint le sommet de son art avec le clip de Liberian Girl.

Le principe ? Tous les amis de Michael Jackson attendent Michael Jackson pour tourner le nouveau clip de Michael Jackson sauf qu'en fait, on se rend compte à la fin que c'est Michael Jackson qui filme ses amis, et ils rient tous , parce qu'ils se sont fait avoir par ce petit coquin malicieux de Michael Jackson. Jetons un œil aux victimes de la mise en abîme Jacksonienne.


Whoopy Goldberg qui a l'air de s'en foutre d'être là, Sherman Hemsley et Quincy Jones les biens-heureux, Rosanna Arquette qui rigole bien avec Bubbles le singe, Olivia Newton-John qui a une affreuse robe longue blanche, John Travolta en vert, Steven Spielberg sur sa chaise ' Steven Spielberg '', Weird Al Yankovic ou le mec qui parodie tous les tubes de MJ (il a de l'humour le petit Mimi), David Copperfield, Danny Glover qui kiffe être là ET CÆTERA.

Dans la même catégorie, il s'est pas mal amusé sur l'album-à-la-super-pochette Dangerous, à ce niveau là, même si musicalement, c'est un peu plus contestable.
Black or White, où Macaulay Culkin-Mamanj'airatél'avion fout la merde dans sa chambre, puis, on aperçoit la jeune Tyra Banks lors du fameux morphing. Dans Jam, il prend une raclée au basket par Michael Jordan et Kris Kross. Y'a de la dragouille sévère avec Naomi Campbell dans In the Closet.


Mais le top niveau, reste pour We are The world. Là, Michael et Lionel Richie (autre idole de mon enfance sur laquelle je risque d'écrire) décident de réunir tous leurs potes sachant plus ou moins chanter pour une bonne cause. Lle clip atteint le niveau de face-dropping de Liberian Girl (qui veut d'ailleurs dire '' Fille du Liberia '' et non pas '' Jeune Libertine '', il a laissé ça à Mylène Farmer). Tout y est : Michael et sa veste ultra dorée, Lionel et son petit mulet bien comme il faut, Ray Charles et ses lunettes, Stevie Wonder, ses lunettes et sa tresse en perles, Cindy Lauper et sa coupe bi-colore, rouge et jaune, Diana Ross tout en cheveux, Bob Dylan tout en regard endormi, ET CÆTERA (je vous laisse apprécier).

MJ, King of name dropping, RIP.

dimanche 30 mai 2010

Vieux truc pas publié mais publié finalement.

Je viens de tomber amoureuse pour la deuxième fois en 24h. Oui, c'est possible. Comme prévu, c'est passager, très fort, et ça me sera passé après-demain.Mais quand même. Non, je ne vais pas parler de George Clooney, ni de Brad Pitt, je ne les trouve que tristements-plastiquement-corrects, fades.
Non, La géométrie parfaite d'un visage, très peu pour moi. Là, j'entends ma meilleure amie du lycée me redire cette phrase : '' Dans 10 ans, je serai avec un mec
très beau, pas grave s'il est très con. Par contre, toi, je sens bien que tu seras avec un mec extrêmement intelligent, mais peut-être aussi très moche ''. Tout est dans cette phrase.

Hier soir, j'ai (à nouveau), jeté mon dévolu sur Tom Hansen. Ou plus connu en tant que Joseph Gordon-Levitt. Tom Hansen est un jeune candide qui croit en l'amour (toute ressemblance avec moi est fortuite). Et dès les 5 premières minutes de 500 jours ensemble, c'est bon, je suis une guimauve, une pauvre fille folle du triste loser-malgré-lui-trop-mignon. OK. Je me calme.
Le summum, c'est quand il chante Here comes your Man au Karaoké. Il sourit, ça suffit. Donc, hier soir, j'étais folle de Tom Hansen/Joe Gordon Levitt (et en plus, il a des petits yeux rieurs, c'est parfait).
Rebelotte aujourd'hui.
Il est 12h59. Je n'ai pas cours aujourd'hui. Le prof n'est pas là. Enfin, j'ai aussi cours, de 18h15 à 20h15, autrement dit, je n'ai pas cours. 2 minutes de TV, deux abérrations (SandraBullockoscar + journéedelafemme).
J'éteins la TV. Un second thé canelle, et je vais essayer de faire quelque chose de mes cheveux. Main droite, 230°C domptent ma fibre capillaire. Main gauche, Contes de la folie ordinaire de ce cher Bukowski. Le titre original est beaucoup plus alléchant, Erections, ejaculations, exhibitions and general tales of ordinary madness + The most beautiful woman in town. Rien que ça. puis, je discute '' tableaux que j'aurai quand je serai riche ''par sms interposés.
J'aurai un Magritte dans mes chiottes. Oui, oui, j'aurai un Magritte dans mes chiottes.

Et là, le moment du deuxième coup de foudre. Je démarre Control, et je deviens folle à lier de Ian Curtis/ Sam Riley.
Le cliché artiste torturé joue très certainement, effet accentué par le Noir et Blanc.
Mais ce qu'il dégage est hallucinant, et je crois que c'est ce qui me plaît le plus chez quelqu'un, même dans la '' vraie vie '' : L'intangible. Le truc que justement, j'aurai énormément de mal à expliquer, et quand bien même, ça me fera passer pour une fille bizarre (que je suis certainement). Ca va de la façon de dire, je ne sais pas, '' saucisse '', au hasard, à celle de tenir sa fourchette, autrement dit, c'est totalement aléatoire, mais totalement primordial. Il n'y a pas grand chose de plus à ajouter, et qu'il faut regarder ces films pour comprendre.

Ah, si, je pense que les bandes-son jouent un rôle fondamental à mon amourachement. Tom Hansen n'est QUE fan des Smiths, et IanCurtis, bah, Ian Curtis.

Donc, Control, de Anton Corbjin et 500 Jours ensemble (500 days of Summer), de Mark Webb.

// Note additionnelle : On ajoute Michael Cera à tout ça.








vendredi 7 mai 2010

Fashion Nazi


Pendant mes révisions, je suis encore tombée sur une photo affligeante #mercifacebook.
Individu de sexe féminin, 65kg+, 1m65-, décor : boîte de nuit, se tenant à une barre. OK, jusqu'ici, rien de surprenant, sachant que le ratio moyen en France est 1m63/63kg.

Non, ce qui fait mal aux yeux, c'est qu'elle porte le combo maudit. Le combo MINI-ROBE et BAS. Hum, me direz vous, elle fait ce qu'elle veut, elle a le droit de porter des bas, au lieu de collants. NON, ses bas sont visibles. Je ne mentionne pas le regard d'en dessous totalement dégoutant, inapproprié, ni son visage bovin. La quintessence du mauvais goût.

Cette photo m'a touchée en un sens, elle m'a donné envie d'agir. Par respect, je ne vous l'imposerai pas. (Un polaroïd de ma propre personne tenant un trophée de chasse en papier est plus approprié, je trouve). Je veux fonder un État; je ne m'épancherai pas sur les tendances politiques de ce dernier, juste, les extrémismes religieux en tout genre, très peu pour moi.

Ce qui sera fondamental dans cet État, c'est qu'il y aura un ministère du Style. Je sais, je me transforme en #nazidustyle, mais je n'en peux plus. Il y aura un système de rationnement en fonction de la physionomie. Exemple : 65kg+, 1m65-, pas de souscription possible pour le bon '' Mini-robe&bas '' (mais il y aura plein d'autres coupons disponibles, et celui pour le '' sac en toile de jute '' sera prohibé également, je ne suis pas anti-gros pour autant).
Autre exemple, brought to you by Pierre (j'ai pas mis tes initiales, t'as vu, alors que j'adore ça) :Si on exerce la profession de clown, on a le droit au coupon '' chemise noire + cravate blanche '', autrement c'est mort. Je sais, ce coupon marquerait la fin du Métropolis, grande boîte à Rungis, renommée le Loft, je crois, qui vit naître la '' génération Tecknonik '', aussi rapidement qu'elle est morte.

C'est extrêmement injuste comme système, mais c'est comme ça, il n'y a pas de justice dans la vie, que les choses soient claires, cela ne sert à rien de se bercer de douces utopies (on sent la fille qui n'en peut plus de son cours de Pensée Politique). Pour obtenir un visa, il faudra remplir une petite fiche, comme celle des States, mais elle ne sera pas verte, c'est laid. Une jolie fiche, sur du bristol, agréable au toucher, avec de beaux caractères en noir, blanc et gris. Suite à une consultation facebook spontanée, sous la forme d'une question relative à mon poids, à laquelle seuls des mâles ont répondu, (je vous admire), voici quelques unes des questions :

- Projetez-vous d'assassiner Marc Jacobs ?
- Avez-vous déjà eu en votre possession un quelconque produit Christian Audigier, Ed Hardy, ou Von Dutch ?
- Portez vous encore la marinière ? (Tous sexes confondus)
- Votre sac favori se porte-il sur l'avant-bras ?
- Êtes-vous l'heureux propriétaire d'une écharpe Burberry ?
- Fermez vous le dernier bouton de votre blazer ?
- Avez vous déjà porté des Crocs/sarouel/capuches pointues, ou les 3 à la fois ?
- Possédez vous des Wayfarer ? Si oui, précisez la date d'acquisition, et la couleur.
- Avez vous l'intention d'introduire des contrefaçons, ou des marques prohibées sur notre territoire ?
- Êtes vous représentant commercial pour The Kooples ou Zadig&Voltaire ? (Nous ne voulons pas de vous et de vos concepts pourris).

Si vous avez répondu oui à une, ou plusieurs de ces questions, merci de contacter le ministère du Style et des Mœurs AVANT votre voyage, ou de contacter immédiatement votre chef de cabine, pour un entretien plus approfondi.

lundi 5 avril 2010

Même Etienne Daho était classe.



Samedi, j'ai vu la mer.

Ça faisait un an et demi que je ne l'avais pas vue. OK, on passe de la Mer Rouge, avec ses poissons jaunes, oranges, bleu électrique, ou encore violets, et 42°C à l'ombre, à la plage de De Panne, en Belgique, à la mer du Nord quoi. J'ai adoré y tremper les genoux, on a déjeuné sur le sable, c'était bucolique, il y avait des lapins en chocolat; on avait l'impression d'être des malades en phase terminale qui voyaient la mer une dernière fois, parce que le personnel médical avait vraiment pitié de nous.
Une fois sortie de l'eau, avec un short en jean et des boots, jambes nues, je me suis davantage sentie comme une vieille rockeuse, qui a passé la nuit sur une plage, et qui vient de se lever. On a écrit une chanson, Cocaine and Sand, j'essaierai de me souvenir des paroles. Je me suis aussi retrouvée coincée aux chiottes, une belge m'a sauvée. Ce jour là, j'ai aussi appris, que même en voiture, les vieux mecs essayaient de serrer. Ils sont même prêts à faire des queues de poisson pour un peu d'attention.

En voiture, je me suis rendue compte d'un truc (oui, déja il y a trop de pub à la radio), c'est que j'étais super eighties, comme meuf.

Vraiment. J'essayais de me voiler la face, en me disant que ce n'était qu'une lubie vestimentaire, une période qui me branchait. Mais non. (Je me retiens de dire '' Que nenni '', je le dis trop).
Il y avait Téléphone, et je connaissais par coeur les paroles de '' Le jour s'est levé ''; après, ils ont passé '' The way you make me feel '' de Michael Jackson, '' Free '' de Stevie Wonder, et enfin '' Heart Of Glass '' de Blondie. Fallait me voir, les paroles coulaient, je claquais des doigts, et j'avais un sourire de trois kilomètres.

Voilà, je l'avoue, je suis eighties.
Je rêve de porter des vestes à larges épaulettes le lundi, le mardi serait le jour des collants en dentelle, des Docs, de la cape noire pour aller en cours, avec Nina Hagen dans mon walkman. Le mercredi, victorieuse avec mon tee-shirt Run DMC, mon short en jean passé à la javel, et aux pieds, des Reebok Freestyle. Je blaguerais même pas, j'aurais une tresse de coté, du fard à paupières, et une grosse chaîne en or. Le Jeudi, je me calmerais au nom de la cold wave, je serais tout de noir vêtue, ma cassette du jour serait Meat is Murder, des Smiths. Le vendredi, je serais une power-working girl, ouais, histoire de dire que même dans mon imagination, je me vois bosser. Une autre veste à épaulettes, en mode Grace Jones.
Sérieusement, je rêve de cette époque.

En dehors de la mode qui était totalement délirante (Il faut cependant rétablir la vérité il y avait aussi des trucs affreux, comme les jupes en lycra fluo, ou le jean neige trop neige), il y avait aussi de la musique de fous.

Tu pouvais envisager de voir Brian Eno, Ian Curtis était toujours en vie, Public Enemy faisait des clins d'oeil aux Smiths avec '' Louder than a bomb ''. Bref, c'était ouf.
A la TV, y'avait Dallas. Et au cinéma, y'avait Sex, Lies, and Video Tapes, la soeur d'Andy McDowell y était juste la meuf la mieux sapée de la terre. Tu pouvais aussi kiffer ta race en allumant la TV, parce que t'étais le seul du quartier à avoir MTV, donc, à pouvoir mater Thriller (ouais, pas de Youtube à l'époque, et tu ne perdais pas ton temps sur Facebook).

C'était vraiment cool, les eighties.

Memories.

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