Hasty, Uneasy Music (+ Fashion) and a Bunch of Eclectic Roaring Thoughts.

lundi 28 juin 2010

Kappauf, priez pour nous.




Lundi, 11h, retour à Paris. J'ai enfin '' le droit '' de lire des magazines, et non des cours de séminaires débiles. Il fait beau, contente. Cela ne va pas durer. J'achète Citizen K (et j'ai eu la bonne idée de prendre Le Monde aussi). Je suis toujours autant amusée par les pages avec les squelettes en guise de mannequin, et les montages photo. Puis, arrive L'Article. '' Scénario Scientologue, Un DVD didactique qui ouvre les portes de la dianétique ''.


Déjà que ce magazine, bien que ses séries mode soient de qualité et les articles sur l'architecture passionnants, lorgnait légèrement, et un peu trop à mon goût, du côté de '' Kappauf rédac chef, ma vie, mon œuvre ''.
Kappauf à Cannes, Kappauf perd du poids, Kappauf se refait les lèvres, Kappauf ressemble à une meuf.

Le coup de la scientologie, la rubrique '' culte '', je ne m'y attendais pas, mais alors vraiment pas.

Au départ, je pensais à un article type GQ/Technickart, en mode '' j'ai testé ces bouffons de scientologue, et c'est vraiment nul ''. Que nenni. L'article commence par une interrogation : '' Pourquoi tant de haine ? '' et s'achève par '' Allez, un petit effort citoyen, pour avoir la foi ! '', suivi de l'adresse du site internet, plus les références du DVD fraîchement sorti par les fanatiques de Ron Hubbard.

Culte, Culture, Mode ne devraient pas tellement être mêlés de la sorte, parce qu'ils n'ont tout simplement rien à voir, hormis les quelques ponctuelles tentatives d'instaurer un jeu d'influence d'une sphère sur l'autre, et le résultat est peu probant : tout le monde sait que Paco Rabanne n'est pas seul dans sa tête, il est bien mignon, mais mais nous avons tous survécu à l'an 2000 et aucune station spatiale ne nous est tombée sur la tête.

La question que je me pose ainsi est la suivante : Est-il normal d'encourager son lectorat à rejoindre les rangs de la scientologie ?

dimanche 27 juin 2010

The king of face dropping

Terriblement prévisible, mais je suis obligée de le noter : Cela fait un peu plus d'un an que Michael Jackson est mort, et comme prévu, nous avons le droit à tous ces pseudo documentaires sur '' Ô combien ce pauvre MJ était malheureux '' '' Ô combien il était gentil '' '' Ô combien il a été traîné dans la boue/exploité/ maltraité par son papa/ bizarre quand même ''. BREF.

Ce matin, il y avait une rétrospective des clips du King of Pop, évidemment Thriller, Black or White etc.
Les plus intéressants de ses clips ne sont pas ceux faits d'images de pauvres enfants mourant de faim, ou encore ses clips où il se balade avec l'air triste dans les rues d'une ville/sur la scène d'un théâtre/ quelconque (Cf. Man in the Mirror, ou You are not alone).
Non, ses meilleurs clips se classent dans trois catégories.

1 : Période Off The Wall, Ambiance stroboscopes, paillettes fond vert et nœuds papillon oversize.

Off The Wall est le premier '' véritable '' album solo de Michael (même s'il en a sorti 4 avant), et sa première collaboration avec Quincy Jones le Grand. A mes yeux, c'est l'album de l'indépendance pour le petit Michael qui n'a que 20 ans, et pour le premier single/clip Don't Stop 'Til You Get Enough, il n'ose pas tellement au niveau du vestiaire, mais se permet quand même un superbe nœud papillon, et introduit doucement ce qui sera le pantalon un peu court avec la chaussette blanche.


Le second single de Off The Wall est Rock with You, et évidemment, il a aussi sorti un clip. Cette fois, il ne se contente pas de s'éclater avec le fond vert. Il OSE.
Michael nous sort un ensemble entièrement pailleté. Il brille de la tête aux pieds, et surtout des pieds, car il a les bottes les plus spectaculaires de la terre, évidemment mises en valeur par la lumière verte. Je soupçonne Usher de s'en être grassement inspiré pour le clip de Yeah.

2 : Période Thriller aka Clip vidéo-court métrage aka Video killed the radio star.

Thriller, 1984. Je ne vais pas répéter ce qui se sait, Thriller dure 14 mn, c'est un court-métrage, la chorégraphie est hypnotisante, sa veste en cuir rouge est plus que désirable. Ce clip marque le début de l'ère MTV, mais c'est aussi une introduction à la période " 3 '' celle du name/face dropping, car il s'essaie à son premier name-dropping, en y posant la voix de Vincent Price.
Vincent Price, celui qui annonce '' The Thrilleeeeer '' au début, et qui rit à la fin. Vincent Price, le roi du film d'épouvante des 50-60's, c'était lui, dans l'Homme au masque de cire, par exemple. Pas la peine d'illustrer le clip de Thriller, ce serait presque insultant de le mettre, sachant que même les prisonniers philippins le connaissent et en font de remake dans la cour. Avec le travelo de la prison dans le rôle de la fille.


Toujours sur l'album Thriller, il y a le clip assez fou de Beat it. En fait, je le trouve fou parce qu'il colle bien à cette chanson qui arrive à me motiver. They'll kick you, they beat you and they tell you it's fair so beat it. Puis, visuellement, le schéma West Side Story est assez sympathique, sans oublier LE solo de Van Halen. Le solo qui me donne envie de me jeter par terre, d'abîmer mes collants et mes genoux (5 paires au compteur). Dernière chose : son petit Tee-shirt blanc avec un clavier et des notes de musique est trop mignon.



3 : Période Face Dropping (until I drop, et que je ne devienne une chose étrange dépourvue de nez, servant de la soupe sentimentalo-musicale).

Ca a bien commencé par Thriller, avec la voix de Vincent Price, et ce face/name dropping se confirme avec l'album BAD, et le clip du single éponyme, 18 minutes tout simplement réalisées par Martin Scoresese. Largement inspiré de West Side Story encore une fois, on y voit le MJ devenir méchant, tout simplement, avec les autres jeunes qui foutent la merde avec lui dans le métro New-Yorkais.
Ok, Bad, c'est du simple name dropping. Michael Jackson atteint le sommet de son art avec le clip de Liberian Girl.

Le principe ? Tous les amis de Michael Jackson attendent Michael Jackson pour tourner le nouveau clip de Michael Jackson sauf qu'en fait, on se rend compte à la fin que c'est Michael Jackson qui filme ses amis, et ils rient tous , parce qu'ils se sont fait avoir par ce petit coquin malicieux de Michael Jackson. Jetons un œil aux victimes de la mise en abîme Jacksonienne.


Whoopy Goldberg qui a l'air de s'en foutre d'être là, Sherman Hemsley et Quincy Jones les biens-heureux, Rosanna Arquette qui rigole bien avec Bubbles le singe, Olivia Newton-John qui a une affreuse robe longue blanche, John Travolta en vert, Steven Spielberg sur sa chaise ' Steven Spielberg '', Weird Al Yankovic ou le mec qui parodie tous les tubes de MJ (il a de l'humour le petit Mimi), David Copperfield, Danny Glover qui kiffe être là ET CÆTERA.

Dans la même catégorie, il s'est pas mal amusé sur l'album-à-la-super-pochette Dangerous, à ce niveau là, même si musicalement, c'est un peu plus contestable.
Black or White, où Macaulay Culkin-Mamanj'airatél'avion fout la merde dans sa chambre, puis, on aperçoit la jeune Tyra Banks lors du fameux morphing. Dans Jam, il prend une raclée au basket par Michael Jordan et Kris Kross. Y'a de la dragouille sévère avec Naomi Campbell dans In the Closet.


Mais le top niveau, reste pour We are The world. Là, Michael et Lionel Richie (autre idole de mon enfance sur laquelle je risque d'écrire) décident de réunir tous leurs potes sachant plus ou moins chanter pour une bonne cause. Lle clip atteint le niveau de face-dropping de Liberian Girl (qui veut d'ailleurs dire '' Fille du Liberia '' et non pas '' Jeune Libertine '', il a laissé ça à Mylène Farmer). Tout y est : Michael et sa veste ultra dorée, Lionel et son petit mulet bien comme il faut, Ray Charles et ses lunettes, Stevie Wonder, ses lunettes et sa tresse en perles, Cindy Lauper et sa coupe bi-colore, rouge et jaune, Diana Ross tout en cheveux, Bob Dylan tout en regard endormi, ET CÆTERA (je vous laisse apprécier).

MJ, King of name dropping, RIP.

Memories.

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